COLORADO : Steffen, Rosenberry, Abubakar, Maxsø, Vines, Bassett (90
e Lewis), Ronan, Harris (75
e Fernandez), Mihailovic, Cabral (58
e Laraz), Navarro (90
e Yapi)
MONTRÉAL : Sirois, Corbo, Alvarez, Campbell, Ruan (80
e Yankov), Saliba, Duke, Edwards (46
e Lappalainen), Opoku (46
e Coccaro), Toye (58
e Martinez), Ibrahim (70
e Vilsaint)
ARBITRE : M. Mendoza
AVERTISSEMENTS : Edwards, Campbell
LES BUTS : 28
e Harris (1-0), 45
e Harris (2-0), 52
e Abubakar (csc, 2-1), 90
e Mihailovic (pen., 3-1), 90
e Navarro (4-1)
Apathique en première mi-temps, s’effondrant en fin de match, Montréal s’est incliné 4-1 à Colorado et ne peut se féliciter que de son bon quatrième quart d’heure. Insuffisant, bien entendu, comme bien d’autres choses.
LE JOUEUR CLEF
- Dans un match qui manquait cruellement d’occasions et d’efficacité, Harris a su faire preuve de cette dernière en prolongeant au fond des filets deux des rares possibilités créées en première mi-temps, permettant à son équipe de rentrer au vestiaire en menant 2-0.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On approche de la demi-heure et, alors que son adversaire est proche de la ligne de touche et dos au but, Edwards se jette et commet une faute : il prend une carte jaune, se fait mal et concède un coup franc. Sur celui-ci, Harris, aussi mal tenu que sa zone, s’y reprend à deux fois pour ouvrir la marque. Comme Montréal contre New York, Colorado doublera son avance avant la pause… mais en revanche, il ne se laissera pas remonter, même si l’écart fut réduit en début de deuxième mi-temps.
LE JEU
- Hormis lors du bon début de deuxième mi-temps de Montréal, Colorado a contrôlé les débats, notamment grâce à un joueur qui s’est souvent illustré au stade Saputo : Mihailovic, véritable chef d’orchestre de son équipe. Bien aidé par un Harris actif et efficace. Beaucoup moins par Navarro, très discret en pointe malgré son but dans les arrêts de jeu. Heureusement pour les Québécois, d’ailleurs…
L’HISTOIRE
- Victor Wanyama était resté auprès de son épouse à Montréal à la suite de l’accouchement de cette dernière samedi dernier. Finalement, on pourrait éventuellement parler de “non-histoire” car on a peut-être échappé à un autre “brassard-gate” (le Kenyan avait refusé le capitanat lorsqu’il avait remplacé Saliba contre New York).
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Satisfait de la première mi-temps de ses ouailles contre New York, avec raison, Laurent Courtois a mis sur le terrain les mêmes joueurs offensifs dans les mêmes positions au coup d’envoi. Sauf que dès celui-ci, son équipe n’a fait que défendre.
- Aux joueurs à la Copa America s’ajoutait l’absence de Sosa, suspendu. Mais Campbell, de retour de suspension, retrouvait sa place dans l’axe de la défense où les rôles ont, encore, été redistribués. Disons que constance et automatismes sont loin d’être les maîtres-mots dans ce secteur de jeu. Ajoutez à cela que Sirois n’a pas son autorité de l’an dernier, et ça n’y facilite pas la discipline.
- On peut être dominé, même à ce point-là. Mais quand ça va mal, il faut que quelqu’un secoue le cocotier et permette à l’équipe de reprendre le dessus mentalement. Qui est-ce ? Visiblement, personne. Et c’est problématique de ne pas avoir d’homme fort quand ça va mal puisque… ça va mal, comme en atteste le classement, Montréal n’ayant plus qu’un seul concurrent comptant moins de points que lui dans la Conférence Est. La bonne nouvelle est que les autres font du surplace et qu’Atlanta, première équipe au-dessus de la ligne rouge, ne compte que deux unités de plus.
RÉCIT
On ne peut pas dire que ce match à Colorado fut palpitant. Pendant presque une demi-heure, on n’eut à se mettre sous la dent qu’un tir trop central de Mihailovic et, parce que vraiment on doit écrire quelque chose, en envoi bien trop croisé d’Opoku.
Le match était sans rythme, mais largement dominé par Colorado. De façon généralement stérile, tant l’exécution du dernier geste était mauvaise. Mais il a suffi d’un coup franc à la demi-heure (1-0) et d’une passe en profondeur de Mihailovic pour le lancer seul face à Sirois juste avant la pause (2-0) pour qu’Harris marque deux buts.
Montréal est remonté sur le terrain avec de meilleures intentions, et son quatrième quart d’heure fut plus dangereux que tout le reste de son match… Avec une récompense quand un tir de loin de Duke mal repoussé par Steffen fut remis devant Ibrahim devant le but où Abubakar… dévia le ballon au fond de ses filets (2-1).
L’élan se poursuivit… quelques minutes à peine, mais à l’heure de jeu, Colorado reprit le contrôle des débats. Campbell dut devancer Mihailovic pour l’empêcher de reprendre à bout portant un centre d’Harris, puis il réussit un sauvetage à même la ligne sur une action pour le moins confuse.
Les dix dernières minutes s’apparentèrent à une avalanche d’occasions locales : Sirois dut dévier du bout des doigts une reprise de la tête de Maxsø, avant de devoir déployer moins d’efforts pour arrêter un tir trop mou de Fernandez qui avait transpercé la défense.
Discret jusque-là, Navarro décida de se réveiller, se frayant un chemin jusqu’au but avant que Campell ne l’empêche de tirer puis obligeant Sirois à lui sortir dans les pieds.
Ça sentait le troisième but de Colorado, et on pensait y avoir échappé quand, après une sortie complètement ratée de Sirois, Alvarez a sauvé à même la ligne une reprise de Maxsø. Mais entre-temps, la course du ballon avait été déviée par le bras de Campbell : penalty, converti par Mihailovic (3-1).
Navarro a même fixé les chiffres à 4-1 dans les arrêts de jeu à l’issue d’une action lors de laquelle Colorado s’est promené dans la défense montréalaise.