NEW YORK : Coronel, Duncan, S. Nealis, Eile, D. Nealis, Harper(83
e Reyes), Donkor (46
e Gjengaar), Edelman, Carmona, Morgan, Vanzeir (64
e Manoel)
MONTRÉAL : Sirois, Waterman, Alvarez, Sosa (62
e Edwards), Ruan, Piette (62
e Duke), Saliba, Lassiter (83
e Campbell), Choinière, Toye (56
e Vilsaint), Coccaro (56
e Martinez)
ARBITRE : M. Boiko
AVERTISSEMENTS : Piette
EXCLUSION : 81
e S. Nealis
LES BUTS : 18
e Carmona (1-0), 68
e Martinez (1-1), 76
e Choinière (csc, 2-1), 81
e Martinez (pen., 2-2)
Largement dominé pendant plus d’une heure de jeu, Montréal a ramené un nul 2-2 de New York grâce à deux buts de Martinez mais aussi l’exclusion stupide de S. Nealis lors d’un match marqué par une pause de deux heures en raison d’un orage.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Il reste un quart d’heure à jouer et New York vient de reprendre l’avance, ce qui était largement mérité sur ce qu’on avait vu jusque-là. Mais l’équipe locale s’est relâchée, notamment S. Nealis qui, en duel avec Vilsaint devant son rectangle, a raté son contrôle et retenu son adversaire par le maillot dans la surface : penalty, exclusion, égalisation, et New York en infériorité pour toute la fin du match.
LE JOUEUR CLEF
- Un but sur coup franc, un autre sur penalty, mais surtout la création d’espaces qui manquaient cruellement à l’équipe dans ses intentions de prendre la défense adverse de vitesse : monté au jeu après 10 minutes en deuxième mi-temps, Josef Martinez a montré qu’il aurait peut-être dû être titulaire ce soir, vu le profil des deux équipes.
L’HISTOIRE
- Et un retard dû à la météo de plus, un ! Et comme l’a dit Olivier Brett, le changement climatique ne va pas arranger les choses… Celui-là a été tout bénéfice pour Montréal qui, totalement à côté de ses pompes, a eu tout le temps nécessaire de recadrer son plan de jeu avant la deuxième mi-temps.
LE JEU
- Il y a eu deux matches, en effet… mais peut-être pas tant en raison de la longue interruption en raison de l’orage que des cinq changements effectués par Laurent Courtois et du carton rouge de S. Nealis. L’entraîneur montréalais peut s’estimer heureux d’avoir une telle chance de rebrasser les cartes… car avant cela, son équipe n’était nulle part. Et New York doit se mordre les doigts de ne pas avoir plié le match… Finalement, en ce sens, cela compense le résultat, identique, du match joué à Montréal.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Quelles étaient les instructions données à Toye et Coccaro ? Aller n’importe où et n’importe comment ? Pendant leur présence sur le terrain, l’animation offensive montréalaise était vraiment difficile à lire… à la TV, mais visiblement aussi par leurs partenaires sur le terrain.
- Rien d’original, mais il faut bien le souligner : à peine de retour de la Copa America, Piette, Waterman et Choinière étaient titulaires. En revanche, au coup d’envoi, pas de trace sur le terrain de Duke, Ibrahim, Martinez, Campbell ou (mais on commence à s’y habituer dans son cas) Corbo.
- Atlanta tenu en échec, Nashville et Toronto battus : non seulement ce point à une saveur de victoire pour Montréal, mais en plus il constitue une bonne affaire au classement, d’autant qu’il ne reste qu’un match avant la trêve de la Leagues Cup, à domicile contre le rival ontarien qui affiche un bilan de 5 points sur 33 ! Occasion rêvée de le dépasser et d’entamer la compétition nord-américaine au-dessus de la ligne rouge et avec le sourie aux lèvres.
RÉCIT
New York est réputé pour une chose : se reconvertir rapidement quand il récupère le ballon et menacer de la sorte. Montréal n’avait visiblement pas lu la notice…
Premier avertissement : une relance de Sirois dans les pieds de Vanzeir, qui n’a pas cadré son tir. Deuxième avertissement, une nouvelle relance dans les pieds adverses, cette fois, il a fallu deux passes rapides pour trouver Harper, qui a tiré à côté.
La troisième fut la bonne : une nouvelle perte de balle a cette fois profité à D. Nealis sur le côté droit New Yorkais. L’aîné des deux frères a effectué une passe plein axe vers Carmona dont le tir a trompé Sirois (1-0). Le gardien a empêché Morgan de doubler l’avances des siens en contrant son tir quelques minutes plus tard.
La suite de la première mi-temps fut jouée à un train de sénateur, avant que l’équipe locale ne décide d’accélérer sur la fin. Un puissant tir de loin de Morgan, qui semblait bien partir, a été doublement contré. Sur le corner qui en résulta, malgré la passivité ambiante, le ballon a rebondi sur la jambe de Carmona avant d’être repoussé par le poteau ! Finalement, recevant un ballon au-dessus de la défense, Vanzeir nous a gratifiés d’un enchaînement contrôle réussi - frappe trop croisée.
Le premier quart d’heure de la deuxième mi-temps peut se résumer à un duel entre Harper et Sirois. Lors du premier opus, la reprise de la tête du joueur local était trop molle. Lors du second, après un contre mené par la droite, son tir fut capté en deux temps par le gardien qui, lors du troisième, s’empara plus facilement de l’envoi à distance de son opposant.
On en était à… dix occasions à zéro pour New York. Ceux qui déplorent le manque de réalisme de Montréal ne pourront pas en dire autant ce soir : les visiteurs ont marqué dès leur première possibilité de but, un coup franc en deux temps ponctué par un tir dévié de Martinez qui a trompé Coronel (1-1).
Ce dernier est passé à deux doigts se retourner une seconde fois quand un centre dévié par la tête de S. Nealis a failli se transformer en but contre son camp. On en a finalement vu un… dans l’autre camp, sur un corner direct puissant malencontreusement prolongé dans son but par Choinière (2-1) au deuxième poteau ; le coup de coin avait été provoqué par une reprise de Manoel consécutive à un beau travail de Morgan sur la gauche.
Un des clichés du soccer est qu’il ne faut jamais relâcher son attention après avoir marqué un but. New York n’avait visiblement pas lu la notice… Quelques instants après avoir vu son équipe prendre l’avance, S. Nealis a raté son contrôle et n’a trouvé aucune meilleure façon de se racheter qu’en accrochant Vilsaint dans le rectangle : carton rouge et penalty, converti de belle manière par Martinez (2-2).
Avec un homme de plus sur le terrain, Montréal aurait même pu réaliser le hold-up parfait si Coronel n’avait pas repoussé une reprise en un temps de Duke après un débordement d’Edwards. Les visiteurs ont aussi cru à la victoire lors d’un but de Ruan annulé pour hors-jeu.
Mais la désillusion aurait pu être lourde si le poteau de Sirois n’avait pas permis à Montréal de repartir avec un point après une puissante frappe de Morgan dans les arrêts de jeu.