CINCINNATI : Celentano, Robinson, Awaziem, Murphy, Powell (74
e Valenzuela), Nwobodo, Bucha, Orellano (85
e Pinto), Kubo (74
e Halsey), Gioacchini (66
e Santos), Kelsy (85
e Aghedo)
MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Waterman (78
e Corbo), Alvarez, Bugaj (78
e Marshall-Rutty), Piette (57
e Duke), Saliba, Pearce (57
e Lappalainen), Clark, Coccaro, Vilsaint (46
e Opoku)
ARBITRE : M. Freemon
AVERTISSEMENTS : Robinson, Murphy, Waterman, Corbo, Alvarez, Valenzuela
LES BUTS : 36
e Kelsy (1-0), 53
e Orellano (2-0), 57
e Orellano (3-0), 71
e Santos (4-0), 81
e Opoku (4-1)
Après s’être fait humilier chez lui par New England sur un score de forfait, Montréal a remis le couvert à Cincinnati : si le 4-1 rend les chiffres de la défaite moins lourds, la manière laissait au moins tout autant à désirer, et certains buts ont encore frisé voire dépassé le ridicule.
LE JEU
- Discipline et concentration : voilà les deux mots clefs des entraînements cette semaine, selon ce qu’ont reporté les médias montréalais. Visiblement, ils n’ont pas été entendus, puisque Cincinnati s’est créé ses rares occasions avant l’ouverture du score sur deux coups francs bien placés, a doublé l’avance sur un autre après une bourde de Waterman, et a fait 3-0 d’un autre coup franc… de son camp, alors que tout le monde était passif. On dirait que le message ne passe plus.
LE JOUEUR CLEF
- Auteur de deux buts - et ça aurait pu être davantage -, Orellano a complètement fait oublier que Cincinnati était privé de sa vedette Luciano Acosta. Un absent parmi d’autres chez les locaux… imaginez si toutes les forces vives avaient été présentes…
L’HISTOIRE
- On vient de commencer la deuxième mi-temps et on a encore un épisode VAResque interminable, qui commence déjà en mode burlesque puisqu’il est consécutif à un contrôle raté de Waterman qui, en voulant se racheter, accroche Kelsy qui entre dans le rectangle. Penalty, dit l’arbitre, et carton jaune, probablement en raison du changement de règle pour éviter la double peine. Pas sûr du lieu de la faute, l’homme en cabine appelle l’arbitre… et le public voit les mêmes images que lui qui, pendant longtemps, n’ont aucun lien avec l’action incriminée. Finalement, il estime qu’il est clair et évident que la faute ne s’est pas terminée dans le rectangle : pas de penalty, et Waterman s’en sort bien car le carton ne change pas de couleur alors que Kelsy partait seul au but… Mais Cincinnati crie justice quand le coup franc d’Orellano file au fond des filets pour faire 2-0.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Oui, d’habitude cette section est réservée au moment qui a fait tourner le match (d’où son nom, logique). Mais aujourd’hui, nous ferons exception, en parlant de la première action dangereuse de Montréal (le but d’Opoku)… à 10 minutes de la fin du temps réglementaire. Vous y croyez encore au baratin sur le style de jeu offensif basé sur la possession ?
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Deux claques entre deux pauses (ça aurait aussi pu être le titre de ce texte). La première devait servir à intégrer les nouveaux, à travailler et à progresser. On a vu le résultat. Durant la seconde, si rien de fort ne se passe, toute l’équipe va ruminer ces résultats pour le moins humiliants. Pas idéal pour le moral, loin de là…
- Le début de deuxième mi-temps de Montréal a été ridicule, celui de Cincinnati a scellé le sort du match. Plusieurs anciens joueurs professionnels vous diront que ce moment de la rencontre est souvent déterminé par le discours de l’entraîneur à la mi-temps. Doit-on féliciter celui de Noonan, blâmer celui de Courtois, ou se dire que ce soir, le passage au vestiaire n’a pas eu d’influence ? On ne peut rien affirmer, car on n’y était pas, mais ça porte à réflexion…
- Montréal s’était fixé trois objectifs en début de saison : les deux premiers, liés à la Coupe du Canada et à la Leagues Cup, ont été ratés. Il n’en reste donc qu’un, celui de jouer la phase finale de la saison de MLS. Si les choses restent en l’état, à part prier tous les saints de la terre, même ceux qui n’existent pas, et voir le vœu être exaucé miraculeusement, le troisième semble partir sur la même voie…
RÉCIT
Cincinnati a certes largement dominé la première mi-temps, créant quelques situations dans le rectangle montréalais, mais il lui a fallu deux coups francs directs d’Orellano pour se montrer réellement dangereux lors de la première demi-heure. Le premier fut détourné par Sirois, le second fut repoussé par le bas de la transversale.
Cette domination fut récompensée quand un centre de la gauche fut repris par Kelsy et doublement dévié dans sa course vers le but, trompant Sirois (1-0).
La deuxième mi-temps a repris de manière catastrophique pour Montréal, avec la bourde de Waterman qui, malgré le penalty non sifflé, a permis à Orellano de faire 2-0 sur coup franc. Ce dernier a remis le couvert 4 minutes plus tard d’un autre coup franc… tiré de son camp, pour faire 3-0 alors qu’il avait vu que Sirois était avancé pendant que tout le monde était passif.
Lancé entre les défenseurs, Santos a enfoncé le clou, marquant le quatrième but des siens après avoir pris Campbell de vitesse (4-0).
La fin de match fut jouée en roue libre, permettant à Opoku, lancé par Alvarez, de sauver l’honneur après avoir dépassé la défense locale (4-1).
On notera encore un tir enroulé de loin peu à côté de Bucha, un contrôle trop long de Santos seul face au but et un tir de Murphy sur le poteau dans le camp local. Montréal semblait avoir reçu carte blanche, Celentano devant s’employer devant Coccaro (bien servi par Lappalainen) et Duke, avec entre temps une tentative de retourné acrobatique de l’attaquant arrivé d’Huracan cet hiver. Mais les chiffres ne changeront plus, et pour la deuxième semaine de suite, les hommes de Laurent Courtois concèdent une lourde défaite.
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