MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Corbo, Avarez, Marshall-Rutty (90
e Bugaj), Piette, Saliba (81
e Yankov), Edwards, Clark (90
e Pearce), Duke (66
e Vilsaint), Martinez (66
e Coccaro)
CHARLOTTE : Kahlina, Byrne, Malanda, Ream, Uronen (85
e Lindsey), Westwood, Diani (77
e Urso), Abada (68
e Paterson), Biel (77
e Bronico), Vargas (81
e Cambridge), Swiederski (68
e Tavares)
ARBITRE : M. Vazquez
LES BUTS : 23
e Clark (1-0), 26
e Duke (2-0), 35
e Ream (2-1)
Emmené par un Clark qui justifie de plus en plus son transfert, Montréal a renoué avec la victoire en s’imposant 2-1 contre Charlotte, incapable de réagir adéquatement pour recoller à la marque et finalement pris à son propre piège par l’équipe locale qui a dès lors bien géré son avance sans être réellement inquiétée.
LE JOUEUR CLEF
- Auteur du but d’ouverture sur une action demandant de ne jamais abandonner, à la source du second en lançant Edwards, mais aussi plus réactif sur d’autres actions que ses partenaires dont on attendait davantage car, eux, avaient les automatismes, Clark a confirmé le fait qu’il est pour le moment, et de loin, le meilleur renfort du mercato estival de l’équipe.
LE JEU
- On a rapidement compris que le plan de Charlotte était de regarder Montréal ne rien faire avec le ballon… Idée qui avait du sens, surtout pour une équipe aussi efficace (ses 31 buts lui avaient rapporté 38 points) mais à laquelle il fallait avoir une parade en cas d’ouverture du score par les locaux. Il n’y en eut pas. Au contraire, on a vu exactement l’inverse en deuxième mi-temps : face à une équipe qui marque et encaisse peu, les joueurs en bleu et noir n’avaient pas à assurer le spectacle mais bien à faire preuve de sobriété et d’efficacité, ce dont ils se sont bien acquittés.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Nous sommes en milieu de première mi-temps et la défense de Charlotte se fait non seulement surprendre par un ballon qui la surmonte mais aussi par le fait que les joueurs Montréalais soient les plus prompts à quatre reprises : si Kahlina a sauvé les meubles lors des trois premières, il n’a pas pu empêcher Clark d’ouvrir la marque et de lancer son équipe vers la victoire. Quelques instants plus tard, Duke marquera le deuxième but, rendant l’avantage des siens insurmontable pour la quatrième pire attaque de MLS.
L’HISTOIRE
- Non, ce n’est pas l’intronisation d’Ignacio Piatti au mur de la renommée… c’est, plus que ça, le fait que le public reste en nombre pour assister à une cérémonie à la mi-temps, alors que d’autres le méritaient aussi mais ne recevaient pas autant d’attention du monde en tribu. Ça en dit encore plus long sur les bons souvenirs que l’Argentin a laissés aux supporters.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Drôle de match de Martinez… qui a déçu beaucoup de monde dans son registre habituel. Cependant, si ce n’est de son abnégation pour arracher la troisième occasion avant le premier but, Montréal n’ouvre pas la marque. Et à de nombreuses reprises, il a attiré les défenseurs adverses, permettant aux joueurs derrière lui de bénéficier de gros espaces sur des passes en retrait, certaines s’étant montrées dangereuses. L’efficacité, à défaut des kilomètres parcourus, c’est finalement ce dont on avait besoin de lui ce soir. Ce ne sera, cependant, pas toujours le cas.
- Loin d’être auteur d’un mauvais match, et piquant quelques beaux sprints (notamment sur le deuxième but), Edwards ne ménage pas ses efforts… mais il faudrait lui apprendre à les gérer. En fin de match, il était complètement cuit et avait aussi perdu beaucoup de lucidité. Charlotte n’a toutefois jamais su en profiter – avec une responsabilité partagée entre des visiteurs peu inspirés et des Montréalais qui couvraient bien leur partenaire.
- DC United accroché sur son terrain, Atlanta, New England et Philadelphie battus : avec ces trois points Montréal réalise ce samedi soir une excellente opération par rapport à la plupart de ses concurrents directs.
RÉCIT
Observation était le maître mot du début de rencontre, jusqu’à un superbe coup franc de Corbo sur l’angle du but au quart d’heure. Ce n’était que partie remise, puisque malgré trois arrêts coup sur coup sur la même occasion après un ballon au-dessus de sa défense, Kahlina n’a rien pu faire sur la quatrième frappe, d’un Clark à l’affût ouvrant la marque (1-0).
Un temps fort montréalais qui s’est poursuivi grâce au buteur qui, cette fois, a lancé Edwards d’une très belle ouverture : la passe en retrait de l’ancien torontois est arrivée à Duke, oublié, qui ne s’est pas fait prier pour faire 2-0.
Charlotte devait évidemment se reprendre et s’est montré menaçant pour la première fois lors d’une belle frappe de loin trop croisée d’Abada. Le suspense a toutefois été relancé quand un joli coup franc au deuxième poteau a trouvé Ream qui a profité du marquage déficient pour réduire l’écart (2-1).
Kahlina s’est illustré une dernière fois avant le repos d’une détente déviant en corner un tir brossé de Duke.
Les visiteurs devaient recoller à la marque mais on a constaté en deuxième mi-temps l’impuissance de la quatrième pire attaque du championnat, incapable de créer le danger malgré sa bonne volonté. Au contraire, un centre de Duke finissait dans le filet latéral, provoquant un corner sur lequel Piette obligeait Kahlina à intervenir.
Il fallut ensuite attendre les… cinq dernières minutes du temps réglementaire pour revoir du danger (mais c’était évidemment surtout à Charlotte de chercher à la provoquer), avec un tir croisé de Yankov peu à côté et une tentative au sol de Coccaro détournée par Kahlina.
Montréal a quand même tremblé dans les arrêts de jeu sur une tête trop croisée qui, pour dire vrai, est passée loin du but de Sirois.
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