MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Waterman, Alvarez, Marshall-Rutty (71
e Bugaj), Piette, Saliba (78
e Corbo), Edwards (71
e Pearce), Duke, Clark (78
e Opoku), Martinez (71
e Coccaro)
SAN JOSÉ : Daniel, Akapo, Munie, Rodrigues, Costa de Brito, Tsakiris (55
e Yueill), Gruezo (72
e Morales), Espinoza, Lopez (55
e Skahan), Pellegrino (55
e Marie), Ebobisse (78
e Thompson)
ARBITRE : M. Villarreal
AVERTISSEMENTS : Marshall-Rutty, Edwards, Gruezo, Yueill, Pearce
LES BUTS : 51
e Martinez (1-0), 55
e Martinez (2-0), 72
e Clark (3-0)
Emmené par un Martinez des grands soirs, Montréal s’est très facilement imposé 3-0 contre San José, qui a justifié sa dernière place au classement, et fait ainsi le plein de points et de confiance avant deux déplacements dans le sud-est des États-Unis.
LE JOUEUR CLEF
- Josef Martinez, sans hésiter : hormis l’effort individuel d’Edwards, quasiment jusqu’à l’heure de jeu, il fut à la conclusion de toutes les actions dangereuses de Montréal, avec, entre autres, deux buts à la clef.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Vu la faiblesse de l’adversaire, on se disait qu’il “suffisait” de faire sauter le verrou. Parfois plus facile à dire qu’à faire… mais Martinez l’avait déjà bien amoché en première mi-temps avant de faire exploser le cadenas, la chaîne et tout ce qui allait avec juste après le repos.
LE JEU
- Dominé par Montréal d’un bout à l’autre de la rencontre… haché pendant la première demi-heure, plus dangereux ensuite mais sans but dans un premier temps, avant l’effondrement californien.
L’HISTOIRE
- Si vous nous lisez souvent, vous connaissez possiblement le terme “Applausvervanging”, un mot typique de la langue néerlandaise qui désigne un remplacement effectué exprès pour que le public puisse applaudir un joueur. Les nouveaux règlements les compliquent quelque peu, mais ça n’a pas empêché Martinez, sorti en même temps que deux de ses partenaires, de recevoir une chaude ovation au moment de quitter le terrain. Imaginez s’il avait été seul à sortir à ce moment-là.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- La semaine dernière, on se disait que Laurent Courtois avait trouvé son onze, avec un point d’interrogation : sur le banc car de retour de blessure, Waterman en ferait-il partie ? Ayant désormais retrouvé ses moyens, il était titulaire ce soir, au détriment de Corbo.
- Si Chicago était faible la semaine dernière, San José était encore plusieurs crans en-dessous. C’est un peu injuste pour les efforts effectués par les joueurs de dire qu’il suffisait de paraître pour vaincre, mais c’est vraiment l’impression que cette soirée a donné. À Montréal, personne ne s’en plaindra… surtout que, sans qu’on s’en rende compte, les joueurs ont clairement eu l’occasion de mettre en pratique en match des actions, placements et autres mouvements tant défensifs qu’offensifs travaillés à l’entraînement.
- Montréal reste sur un 10/12 avant ses trois dernières rencontres de saison régulière – des déplacements à Atlanta et à Charlotte avant d’accueillir New York City. Un bilan qui lui permet de se replacer en ordre utile au classement : seule la différence de buts le départage de Philadelphie, les deux équipes étant chacune d’un côté de la fameuse ligne rouge. Il faut dire que les résultats de la soirée ont encore été en la faveur des hommes de Laurent Courtois : DC United a été tenu en échec par Columbus, Nashville a perdu à New England, Philadelphie et Altanta (deux autres concurrents directs) n’ont pas pu se départager. Et si au moment d’écrire ces lignes, Toronto menait à Chicago et conservait deux points d’avance dans ce classement virtuel, il y compte aussi un match de plus. Autrement dit : Montréal a plus que jamais son sort en mains.
RÉCIT
La première demi-heure ressemblait aux 45 premières minutes contre Chicago : largement dominateur – mais cependant bien plus brouillon – Montréal ne s’était créé qu’une seule occasion, un tir de Martinez dur Daniel dégagé en panique par un défenseur.
La suite fut plus animée, avec d’abord deux efforts individuels : le premier, d’Edwards, se termina par un tir d’un angle fermé pour Daniel, le second, de Martinez, fut dévié en corner.
Clark entre alors dans la danse. D’abord en profitant d’une bourde visiteuse pour servir de relais dans un une-deux à Martinez dont le tir fut légèrement dévié en corner. Ensuite en glissant une très belle passe à l’attaquant de pointe qui vit le portier adverse effectuer une tout aussi belle sortie pour repousser son tir.
Le stade a quand même eu des sueurs froides quand, juste avant le repos, Espinoza a envoyé un magnifique coup franc qui a léché l’extérieur du poteau.
Un centre très dangereux d’Edwards dévié en corner par Rodrigues a été la source du but d’ouverture, puisque le coup de coin, donné par Duke, a trouvé Martinez (oui, encore lui) dont la reprise de la tête croisée en zone centrale a fait 1-0.
Le verrou était débloqué, San José dépité et sa défense laissait Montréal construire une action ponctuée d’un tir de l’entrée du rectangle parfaitement placé dans le coin du but, signé… Martinez (2-0).
Déjà plié, le match était emballé et prêt à glisser dans la boîte aux lettres. Échéance que Daniel repoussa en arrêtant un tir de Clark, avant que Saliba ne tire de loin hors-cadre. Mais l’envoi fut posté quand un centre de Bugaj prolongé par Duke trouva parfaitement la course de Clark (3-0).
Un tir de loin d’Espinoza dans les mains de Sirois n’y changera rien.