HOUSTON : Bond, Dorsey, Awodesu (46
e Escobar), Ortiz, Andrade, Urso (78
e Holmes), De Lima, Kowalczyk (59
e Lodeiro), Lingr, Bassi (59
e Ennali), Ponce (78
e Segal)
MONTRÉAL : Sirois, Bugaj, Campbell, Neal, Petrasso, Piette (90
e Opoku), Loturi, Guboglo (90
e Vilsaint), Clark, Pearce (69
e Craig), Owusu
ARBITRE : M. Hernandez
AVERTISSEMENTS : Lingr, Ortiz, Campbell, Bugaj, Holmes
LES BUTS : 30
e Owusu (0-1), 32
e Owusu (0-2), 54
e Neal (0-3), 64
e Lingr (1-3)
Montréal a remporté sa deuxième victoire de la saison, 1-3 sur le terrain d’une équipe de Houston qui a semblé dominer de longs pans du match mais paraissait surtout davantage occupée à amuser la galerie qu’à menacer Jonathan Sirois. En face, Owusu, auteur d’un doublé, et ses partenaires n’ont eu aucune pitié pour en faire payer le prix fort et donner une leçon sous une chaleur étouffante à leur adversaire maître du gaspillage.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On joue depuis une demi-heure, Houston semble dominer largement mais en fait, Jonathan Sirois a très peu de travail. C’est à ce moment que les Texans ont choisi de faire la démonstration d’une autre de leurs tares : après une stupide perte de balle dans l’entrejeu, tous les locaux sont restés passifs, la reconversion défensive semblant optionnelle. Guboglo, Clark et Owusu en ont profité à merveille pour ouvrir la marque.
LE JEU
- Faudrait peut-être que quelqu’un aille à Houston expliquer quelques principes de base du soccer. Non, l’objectif n’est pas d’offrir du spectacle et de dominer son adversaire aussi stérilement que largement. Ce qui compte, c’est de marquer plus de buts que son adversaire. Avant l’ouverture du score, les locaux peinaient même à se créer des occasions, même s’ils étouffaient Montréal. En face, il a suffi de deux minutes à Owusu pour leur expliquer cette règle fondamentale…
LE JOUEUR CLEF
- Auteur de deux buts en deux minutes pour faire 0-2 alors qu’il était le plus souvent esseulé et que son équipe passait l’essentiel de son temps dans son camp, Owusu a mis la table pour le banquet célébrant la victoire montréalaise.
L’HISTOIRE
- Même si Houston a fait mine de donner du rythme à la rencontre, les joueurs des deux équipes ont dû gérer une chaleur étouffante et ont souvent calculé leurs courses et limité les sprints (c’était le moment opportun pour l’absence de Sealy, qui se donne toujours à fond…) Si on a souvent assisté à des rencontres plus ennuyeuses dans de telles conditions climatiques, il faut surtout souligner que cet aspect aussi a été mieux géré par les Montréalais.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- On dit que les absents ont tort, dans les circonstances, on ne peut pas blâmer Waterman d’avoir été appelé en équipe nationale, mais le duo Campbell - Neal a marqué énormément de points en défense centrale. De quoi faire perdre sa place au Canadien ? Quant à ceux qui disaient qu’il n’y a pas de salut sans Vrioni, l’équipe a parfaitement montré qu’elle pouvait obtenir un (rare) bon résultat sans l’ancien attaquant de New England.
- Montréal devait principalement se passer de trois joueurs appelés par leur équipe nationale : aucune surprise dans les choix de Marco Donadel, avec Guboglo pour remplacer Sealy, un axe Piette - Loturi dans l’entrejeu avec Pearce à gauche en l’absence de Saliba, et une paire Campbell - Neal dans l’axe de la défense alors que Waterman est avec le Canada.
- Cette victoire va rendre de la confiance à Montréal, qui désormais doit remporter sa première victoire à domicile et aura trois occasions de le faire en championnat et une en coupe du Canada lors de ses… quatre prochaines rencontres.
RÉCIT
Houston a largement dominé la première demi-heure, étouffant son adversaire… mais oubliant l’essentiel : en soccer, il fait marquer et, à tout le moins, se créer des occasions. Certes, il y eut des ballons repoussés dans le rectangle montréalais mais hormis une tête de Ponce au-dessus et dans une moindre mesure un centre-tir d’Andrade hors-cadre, la stérilité était le maître-mot des hommes de Ben Olsen.
En face, ce fut plutôt une question de réalisme. Isolé, le pauvre Owusu avait très peu de chances de s’illustrer. Mais il en a fait un parfait usage, profitant des largesses laissées par la défense adverse. Tout d’abord en concluant victorieusement une action entreprise par Guboglo et Clark (0-1), ensuite en doublant l’avance des siens à peine deux minutes plus tard d’une reprise de la tête sur un centre de la droite (0-2).
Houston semblait KO, Bond devant repousser un puissant tir de Pearce, même si les Texans répliquaient timidement avec un centre-tir de Kowalczyk repoussé par Sirois.
Le discours à la pause de Ben Olsen n’a clairement pas été le bon : ses joueurs ne montraient plus grand-chose – même de domination stérile – et ont même rompu une fois de plus quand Neal reprenait un coup franc victorieusement de la tête (0-3).
Malgré un centre de Petrasso un rien trop devant Owusu pour lui permettre de cadrer sa reprise, ce but a semblé réveiller les locaux qui ont réduit l’écart lors dune très belle reprise de la tête de Lingr sur un centre de Lodeiro (1-3).
La panique fut à deux doigts de s’installer dans les rangs montréalais quand un ballon prolongé de la tête par Escobar vers celle de Lingr fut repoussé par le poteau, mais les locaux sont ensuite retombés dans leurs travers de domination stérile de la première demi-heure et ont eu chaud lorsque Bond a dû sauver une reprise de la tête de Neal.
La suite fut conforme à une bonne partie du scénario du match : Houston a amusé la galerie mais oublié de se créer des occasions, à une rare exception près, un centre mal maîtrisé par Sirois ce dont Lingr, déjà en plein élan, ne put pas profiter.