ORLANDO : Otero, Freeman, Schlegel, Brekalo, Santos (76
e Smith), Araujo (88
e Rodriguez), Pasalic, Atuesta, Ojeda, Enrique (76
e Thoralsson), Muriel (59
e Angulo)
MONTRÉAL : Sirois, Bugaj (79
e Bugaj), Alvarez, Craig, Petrasso (72
e Guboglo), Waterman, Piette (72
e Herbers), Loturi, Clark (46
e Escobar), Synchuk (63
e Sealy), Owusu
ARBITRE : M. Touchan
AVERTISSEMENTS : Waterman, Enrique, Schlegel, Owusu, Freeman, Brekalo, Sealy
LES BUTS : 28
e Ojeda (1-0), 83
e Owusu (pen., 1-1)
Dans un match surtout marqué par la chaleur étouffante, une des principales raisons de son manque de rythme, Montréal a pris un très bon point à Orlando, qui a péché par excès de confiance et s’est fait surprendre en fin de match par Owusu, aussi adroit pour provoquer que convertir le penalty égalisateur et fixer les chiffres à 1-1.
LE JOUEUR CLEF
- Ojeda était le meilleur homme sur le terrain, mais dans le camp montréalais, c’est évidemment Owusu, l’un des rares à être capable d’accélérer sous cette chaleur étouffante, et dont une de ces courses a été cruciale puisqu’elle a menée au penalty égalisateur, qu’il a aussi bien provoqué que converti.
LE JEU
- Montréal semblait vouloir presser haut pour récupérer le ballon, mais en possession de celui-ci, il ne savait absolument pas quoi en faire. C’était désastreux, sauf sur la phase ayant mené au penalty. Orlando misait là-dessus et a péché par excès de facilité, surtout après avoir ouvert la marque. Owusu l’a puni.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Alors qu’Orlando vient à peine d’ouvrir la marque, la défense de Montréal se laisse surprendre par Ojeda qui glisse le ballon au fond des filets. Heureusement pour les visiteurs, l’auteur du premier but ne se verra pas gratifier d’un doublé, le juge de ligne ayant levé son drapeau. C’était limite, alors on lui fera confiance – et les images, qui sont cependant parfois trompeuses, tendent à lui donner raison. Orlando ne parviendra jamais à faire le break et le payera au prix fort.
L’HISTOIRE
- Escobar a disputé ses premières minutes sous le maillot de Montréal. Malgré l’un ou l’autre beau geste, on a surtout constaté son manque d’automatismes avec ses équipiers. Ce qu’on peut comprendre, d’autant qu’il avait certainement encore quelques réflexes du jeu collectif du Guatemala à la Gold Cup. On ne lui en tiendra certainement pas rigueur.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Jusqu’au penalty égalisateur, à moins de 10 minutes de la fin, un seul joueur avait tenté sa chance pour Montréal selon les statistiques officielles : Synchuk, à deux reprises, pourtant sorti juste après l’heure de jeu…
- On parle souvent des absents à Montréal, cette fois on va faire exception et parler de l’adversaire, privé de deux de ses joueurs les plus importants, Gallese et Jansson, tous deux suspendus pour abus de cartons jaunes, alors qu’Angulo entamait le match sur le banc. Dans les rangs montréalais, l’absence qui faisait jaser était celle de Campbell, même pas sur la feuille de match, puisque selon les commentateurs TV Frédéric Lord et Vincent Destouches, il avait effectué le voyage et était disponible… ce qui laisserait présager d’un départ du défenseur central.
- Si bien du monde a parlé de l’activité offensive de Synchuk, Marco Donadel a sans doute dû apprécier son travail défensif sur le pressing en perte de balle, notamment en début de rencontre, aidant son équipe à récupérer le cuir assez rapidement après l’avoir perdu, ce qui a contribué à ses longues phases de possession, aussi stériles soient-elles.
RÉCIT
Le match a commencé par une domination stérile de Montréal, mais ces premières minutes étaient surtout marquées par un rythme on ne peut plus lent, qu’on peut comprendre quand il fait 33° à l’ombre et une humidité typiquement floridienne… Il a fallu attendre la moitié de la première mi-temps pour voir une demi-occasion, un tir de loin sans danger pour Sirois.
Les filets montréalais ont tremblé quatre minutes plus tard, à la suite d’une combinaison sur coup franc qui n’avait rien de très original, mais la passivité de la défense, et particulièrement du mur, ont bien facilité la tâche d’Ojeda (1-0) dont l’envoi était particulièrement bien placé.
Hormis un tir de loin de Synchuk qui est passé assez proche de la cible et un but d’Ojeda annulé pour hors-jeu, digne de mention car c’était une question de millimètres, la fin de la première mi-temps fut sans histoire jusqu’à la dernière seconde, encore un coup franc, repris de la tête par Enrique dans les gants de Sirois.
La suite fut encore plus soporifique, avec tantôt une domination stérile montréalaise, tantôt Orlando qui tentait d’accélérer le rythme sans le moindre succès. Et alors qu’on commençait à désespérer, le maillot d’Owusu a été retenu par Enrique dans le rectangle, et l’attaquant a converti le penalty avec un flegme bien plus britannique qu’allemand (1-1) !
Après des tirs de loin d’Ojeda, à l’extérieur du poteau, et d’Esobar, au-dessus de la latte, Orlando a enfin décidé de passer à la vitesse supérieure, mais on était déjà dans les arrêts de jeu. Ça a tout de même débouché sur une superbe action individuelle de Freeman qui a raté son dernier geste en tirant sur Waterman, et une tentative de Rodriguez déviée sur laquelle s’est couché Sirois. Un réveil bien trop tardif.