MONTRÉAL : Sirois, Bugaj (86
e Hidalgo), Craig, Alvarez (55
e E. Morales), Petrasso, Piette (55
e Herbers), Longstaff, Loturi, Sealy (55
e Synchuk), Jaime (73
e Escobar), Owusu
SAINT-LOUIS : Bürki, Padelford, Fall, Kessler, Wallem, Durkin (60
e A. Morales), Hartel, Löwen (85
e Antwi), Jeong (60
e Joyner), Pompeu (73
e McSorley), Klauss
ARBITRE : M. Pekmic
AVERTISSEMENTS : Durkin, Piette, Loturi
LES BUTS : 11
e Wallem (0-1), 55
e Hartel (0-2)
Battu 0-2 devant ses supporters par Saint-Louis, une des rares équipes à sa portée, Montréal a récolté les fruits du travail de deux semaines sans match : on ne peut constater qu’une chose, ce qui a été effectué à l’entraînement est largement insuffisant. Aux dirigeants désormais d’en tirer les conclusions qui s’imposent.
LE JEU
- Longtemps, on a pensé qu’aligner Piette, Longstaff et Loturi de concert dans l’axe de l’entrejeu était une option trop défensive tant le rare danger venait surtout d’ailleurs. Mais même la montée d’Herbers n’a rien arrangé. Certes, Montréal a eu des occasions, mais dans le jeu, ça manquait cruellement de fluidité, illustrant un match mal préparé malgré la mini-trève internationale.
LE JOUEUR CLEF
- Joao Klauss, auteur du tir dévié sur le premier but, puis de la superbe talonnade sur le second, mais aussi générateur d’occasions pour ses couleurs et très impliqué dans le jeu en décrochant régulièrement : l’ancien joueur du Standard évolue certes à la pointe de l’attaque mais il a parfaitement illustré comment donner de la valeur ajoutée à ce rôle… si les équipiers suivent, bien entendu. Et ce fut le cas.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Alors que Saint-Louis mène 0-1 sans encore être vraiment entré dans son match, une passe en retrait complètement ratée vers Bürki trouve les pieds de Longstaff, qui lobe ce dernier qui s’était avancé pour recevoir le ballon de son coéquipier. À l’issue d’un splendide retour, Fall – un des meilleurs joueurs sur le terrain – saute à même la ligne pour dévier le ballon hors du cadre vers lequel il se dirigeait tout droit.
L’HISTOIRE
- On arrve au milieu de la deuxième mi-temps et on assiste à un “moment David Testo” : le ballon sort du stade. Le public s’enthousiasme. C’est dire à quel point ses favoris ne lui ont pas donné grand-chose à se mettre sous la dent…
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- LE point à retenir de ce match, c’est le fait que Montréal a eu deux semaines pour s’entraîner et préparer ce match spécifiquement, avec le résultat qu’on connaît, contre une des rares équipes théoriquement plus faibles que les Québecois. En outre, les joueurs sur le terrain au coup d’envoi n’étaient pas, hormis Sealy, avec leur équipe nationale. Les automatismes étaient pourtant quasiment invisibles. Ces 90 minutes étaient une illustration du travail effectué à l’entraînement (et ce, quel qu’ait été le résultat) : Luca Saputo et son entourage doivent l’admettre et tirer la conclusion qui s’impose.
- La mini-trêve internationale a incité Marco Donadel à faire tourner son effectif, notamment pour reposer des joueurs qui avaient voyagé, mais lui a aussi permis de récupérer du monde, à commencer par Samuel Piette dont on ne peut que se réjouir du retour dans le onze de base, où figuraient notamment aussi Sirois, après plusieurs rencontres sur le banc, et Jaime, qui fêtait sa première titularisation.
- Pendant la première partie du match, Saint-Louis appuyait trop peu de nombreuses passes, permettant à Montréal de récupérer le ballon facilement ou d’aller au duel, parfois fautivement. Lorsque les visiteurs ont corrigé cette tare, ils ont pris le dessus sur le jeu, jusqu’aux dernières minutes quand ils ont laissé venir leur adversaire, forts de leur avance.
RÉCIT
Si Montréal a bien commencé, avec un tir enroulé de Jaime qui n’est pas passé loin du but, Saint-Louis a rapidement répliqué d’une tête tellement piquée d’Hartel qu’elle a fini au-dessus après avoir frappé le sol. Une minute plus tard, les visiteurs ont profité d’une défense peinant à se dégager : le tir de Klauss a été dévié vers Wallem complètement seul, qui n’a pas laissé passer l’occasion de faire 0-1.
Malgré une frappe d’Owusu sur laquelle Bürki a dû se coucher et une passe en retrait complètement ratée, droit dans les pieds de Longstaff qui a lobé Bürki avancé et a obligé Fall à sauver de la tête sur la ligne, les échanges étaient équilibrés. Ce que Saint-Louis n’a traduit qu’à la demi-heure avec deux tirs au-dessus, l’un largement d’Hartel, l’autre beaucoup moins de Wallem après un contre mal géré.
Montréal a poussé en fin de première mi-temps, avec pour principaux faits d’armes un effort individuel de Jaime qui a raté son dernier geste en tirant droit sur Sealy et un face-à-face remporté par Bürki devant Owusu.
Malgré leur avance, les visiteurs n’ont pas été passifs en début de deuxième mi-temps. Il a fallu que Piette gêne Pompeu pour empêcher celui-ci de ponctuer son accélération par un tir. Mais ils sont arrivés à leurs fins sur un superbe contre se terminant par une talonnade judicieuse de Klauss pour Hartel à la conclusion (0-2). Le passeur a failli être buteur quelques minutes plus tard mais sa frappe était trop croisée.
À l’heure de jeu, un superbe effort de Jaime a fini par un tir sur la transversale, revenant vers Petrasso reprenant le rebond hors-cadre.
Malgré tout, les occasions restaient pour l’adversaire de Montréal, d’abord avec un autre beau contre à l’issue duquel Herbers a dû mettre le pied pour subtiliser le ballon au nez et à la barbe de Pompeu en bonne position, ensuite avec une pichenette de Löwen sur le toit du but, enfin avec un coup franc vite joué vers Klauss dont le tir a été arrêté par Sirois.
La fin de rencontre fut en mode mineur, malgré la pression locale plus intense, avec un corner de Synchuk repris de la tête hors-cadre par Owusu, et un tir de loin peu à côté de McSorley à qui on avait laissé toute la latitude de tirer.