MONTRÉAL : Ricketts, Brovsky, Ferrari, Rivas, Camara, Warner, Neagle (85e Nyassi), Felipe, Mapp (58e Braun), Arnaud, Corradi (68e Wenger)
LOS ANGELES : Perk, Franklin, Keat, De La Garza, Dunivant, Stephens (46e Magee), Beckham, Juninho (74e Sarvas), Nakazawa (69e Noonan), Donovan, Keane
ARBITRE : M. Anno
AVERTISSEMENTS : Keat, Ferrari, Beckham, Juninho
LES BUTS : 8e Arnaud (1-0), 61e Beckham (1-1)
Montréal a pris un point contre Los Angeles dans un Stade olympique plein à craquer. Arnaud avait ouvert le but tôt dans la rencontre et la défense, bien emmenée par le duo Rivas – Ferrari, a empêché les visiteurs de se montrer dangereux trop souvent. Elle ne put toutefois rien sur un splendide coup franc de Bekcham.
Un match à domicile devant 60 000 spectateurs à peine trois jours plus tard : la recette du meilleur moyen d’oublier la débâcle à Toronto était simple, il fallait s’illustrer face à Los Angeles, lauréat de la dernière Coupe MLS.
Mais Jesse Marsch ne devait pas tout laisser derrière lui, et apporta plusieurs changements dans son onze de départ. Ainsi, Wahl et Thomas payaient la note de la piètre prestation défensive en Coupe du Canada. On voyait pour la première fois de la saison la paire Ferrari – Rivas en défense centrale, alors que Camara était titularisé à l’arrière droit, Brovsky passant à gauche. Bernier retrouvait le banc, tout comme Nyassi, alors que Felipe revenait dans le onze de base où Arnaud prenait place en soutien de Corradi.
Pour son premier match à Montréal, Rivas allait-il confirmer les bonnes dispositions laissées à Kansas City ? En réalité, il s’illustra très tôt dans le match… mais de manière offensive ! Il envoyait un long ballon plein axe, mal négocié par l’arrière-garde californienne. Arnaud, plus vigilant, s’empara du cuir et fila battre Perk (1-0).
Pour le reste, le début de rencontre confirmait les difficultés rencontrées par Los Angeles cette saison, et la défense montréalaise bien en place contenait facilement Donovan et consorts. Beckham, souvent très bas dans le jeu, n’avait pas encore distillé de passe millimétrée et se faisait copieusement huer à chaque touche de balle (faudra m’expliquer pourquoi…)
Il fallut attendre vingt minutes pour voir la première occasion visiteuse : un corner de qui vous savez trouva la tête de Franklin dont la reprise fut repoussée à même la ligne par Ricketts. Los Angeles tenta de poursuivre l’action en restant en nombre dans le rectangle, mais offrit le ballon à Warner qui traversa tout le terrain avant de se retrouver seul face au but et d’envoyer un tir légèrement trop croisé alors que tout le stade croyait déjà au 2-0.
Les Californiens, souhaitant évidemment égaliser, jouaient haut et laissaient beaucoup d’espaces dans leur dos. Du coup, même si les visiteurs avaient le ballon la plupart du temps, ils s’exposaient à quelques actions dangereuses. On se contenta de demi-occasions, sur lesquelles Perk était plus souvent sollicité que Ricketts.
Polémique juste avant la pause : suite à une solide faute de Keat plein axe (qui lui vaudra d’ailleurs une carte jaune), l’arbitre sembla laisser le jeu se poursuivre. Mais alors que Neagle se retrouvait seul face à Perk, il signala le coup franc. Ce qui lui a valu le courroux du public, d’autant plus que quelques instants plus tard, il a laissé l’avantage suite à une faute de Ferrari, lui aussi averti, sur Donovan, qui dut se faire soigner par la suite.
La deuxième période repartait sur le même mode. La confrontation directe entre Rivas et Ferrari d’un côté et le duo Donovan – Keane de l’autre était remportée haut la main par les premiers nommés, comme en a témoigné un très beau tackle de l’Italien sur l’international américain cinq minutes après la reprise. Ce dernier décida alors de s’y prendre autrement, en tentant sa chance de l’entrée du rectangle, obligeant Ricketts à une belle parade. La réplique est tombée rapidement : Camara, bien monté, reprenait de la tête un centre venu de la gauche, mais Perk n’eut guère de difficultés à s’emparer du ballon.
Puisqu’il ne parvenait pas à trouver la tête de ses partenaires, Beckham décida de faire le travail lui-même : sur un coup franc légèrement excentré sur la droite et à environ 25 mètres du but montréalais, l’ancien pensionnaire de Manchester United nous gratifia d’un coup de patte dont il a le secret pour placer le ballon hors de portée de Ricketts (1-1).
Quelques instants plus tard, le même Beckham envoya le ballon dans le dos de la défense montréalaise qui, pour une rare fois, y avait laissé trop d’espace. Mais Donovan buta sur Ricketts et ses partenaires, qui avaient suivi et tentaient de conclure, avaient toujours un pied montréalais sur leur chemin. Ces occasions traduisaient quand même le fait que le champion en titre avait haussé le rythme des échanges. Ses défenseurs, souvent fébriles, étaient aussi davantage à leur affaire (mais aussi moins sollicités) qu’avant la pause.
Ricketts était de plus en plus mis à contribution, mais on ne pouvait pas vraiment parler d’occasions : surtout des ballons dans sa zone, sur coups de pied arrêtés ou dans le cours du jeu, sans véritable tir digne de ce nom. Il fallut attendre une frappe d’Arnaud, peu à côté de la cage de Perk, pour parler de danger digne de ce nom suite à un contre rondement mené par Montréal.
Dans les arrêts de jeu, Ricketts montra encore qu’il peut sortir de bons réflexes sur sa ligne en détournant une frappe très dangereuse de Sarvas. Ce fut le dernier fait saillant de la partie, les visiteurs, bien qu’occupant le camp adverse, semblant se contenter de ce point, tout comme l’Impact, qui commençait à ressentir la fatigue des efforts consentis durant 90 minutes.
Suite des événements la semaine prochaine, avec la venue de l’autre puissance (financière à tout le moins) de la MLS, New York, au Stade olympique. La tâche risque d’être plus ardue face à un adversaire en forme, surtout s’il joue comme lors de la deuxième mi-temps du match disputé entre les deux équipes plus tôt cette saison. Mais c’est aussi lors des 45 premières minutes dans la grosse pomme que les Montréalais ont offert leur jeu le plus chatoyant… et c’est évidemment cela que nous espérons revoir.
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