Près de trois semaines après la reprise des entraînements, le match contre Kansas City était la première occasion de voir l’équipe à l’œuvre en 2013.
Il s’agissait aussi du baptême du feu de Marco Schällibaum sur le banc montréalais. Pour l’occasion, l’entraîneur suisse avait aligné le onze de départ suivant : Perkins, Valentin, Nesta, Ferrari, Iapichino, Arnaud, Bernier, Camara, Felipe, Nyassi, Di Vaio.
Par rapport à la formation qui fonctionnait le mieux la saison dernière, la disposition sur le terrain n’était pas très différente. Quant aux hommes présents lors du coup d’envoi, ils faisaient tous partie de l’effectif montréalais en 2012. On notait toutefois, par rapport à l’équipe de base de l’an dernier, trois changements aux quatre postes de latéraux, avec les retours en grâce de Valentin et Iapichino en défense, et la titularisation de Nyassi au milieu gauche. Camara retrouvait aussi son poste de prédilection, celui de médian défensif.
Le premier quart d’heure n’a vraiment pas été enthousiasmant, disputé à un train de sénateurs par 22 acteurs qui semblaient clairement ne pas avoir leurs marques. Ce fut plus intéressant par la suite, et Zusi, plus en forme que les autres après son séjour avec l’équipe nationale américaine, vint sonner la charge en ouvrant la marque d’un puissant tir à distance (1-0).
Si dès lors, les occasions se firent toujours rares, la suite de la première mi-temps offrit un jeu d’un meilleur acabit. Par moments, la circulation de balle dans le camp du club américain montrait des automatismes déjà peaufinés. Cela explique en partie leur domination, surtout territoriale, jusqu’à la pause.
Les Montréalais aussi s’étaient réveillés, mais peinaient à la relance et éprouvaient beaucoup de difficultés à faire circuler le ballon dans le camp adverse… quand ils arrivaient à y entrer. Le duo Camara - Bernier perdait de nombreux ballons. Toutefois, l’équipe commençait un peu à varier son jeu, qui se cantonnait jusque-là à défendre, récupérer, passer en retrait ou envoyer de grands coups de botte.
On eut notamment droit à un bel effort sur son flanc gauche de Nyassi, dont le centre fut dévié en corner. Di Vaio a aussi profité d’une lamentable passe en retrait adverse mais il se retrouva à terre, sans que l’arbitre ne siffle de faute, juste avant de se présenter face à Nielsen.
Le ballon était plus souvent du côté de Perkins que de celui de son vis-à-vis mais le portier montréalais passait quand même une première période somme toute tranquille. Hormis le but, le danger le plus sérieux auquel il fit face fut un centre de Sinovic repris à bout portant mais envoyé dans les nuages par Bieler.
Après avoir tenté sa chance de loin et tiré dans les nuages, Di Vaio, superbement lancé par Bernier, se présenta seul face à Nielsen et ne manqua pas d’égaliser à quelques secondes du repos (1-1).
Les changements furent nombreux après la pause, avec les entrées de Mapp, Brovsky et Warner en lieu et place, respectivement, de Nyassi, Valentin et Nesta. Camara passait en défense centrale, les autres remplacements étant poste pour poste. Peu avant l’heure de jeu, ce fut au tour de Felipe, Di Vaio et Iapichino d’être remplacés par Eber, Wenger et Tissot. Je vous épargne les nombreux changements dans le camp adverse.
Dès la reprise, les échanges furent plus équilibrés. Kansas City avait décidé d’attendre davantage son adversaire et Montréal faisait mieux circuler le ballon. Il manquait toutefois encore le fameux lien vers l’attaque et les deux gardiens pouvaient se contenter de regarder le spectacle.
La deuxième série de changements vint changer la donne. Pour sa première touche de balle, Tissot lança avec la précision d’une montre suisse Wenger derrière la défense adverse : l’attaquant ne manqua pas l’occasion de donner l’avance à ses couleurs (1-2).
La deuxième mi-temps, en fait, a surtout valu pour les changements. Côté montréalais, notons aussi les montées, au fil de minutes, de Pisanu pour Arnaud, de Lefèvre pour Bernier et de Mallace pour Wenger.
Alors, le dernier quart de la rencontre a été on ne peut plus décousu, comme souvent dans ce genre de match. Difficile dans ces circonstances de se mettre en valeur pour les nouveaux venus, mais Tissot a quand même réussi à marquer des points. Notamment lors d’une combinaison avec Eber lors de laquelle il déborda avant de rendre le ballon au Brésilien qui écrasa sa frappe.
Durant les dernières minutes, Kansas City, qui ne voulait pas repartir avec une défaite, a remis une dose de pression et il fallut un très bel arrêt de Perkins pour repousser la tentative d’Opara qui avait sauté plus haut que tout le monde. Il fut encore à la bonne place dans les arrêts de jeu devant Saad, et la victoire n’échappa plus à Montréal.
Certes, il y reste encore beaucoup de travail d’ici la reprise de la compétition, mais le bilan de ce match est plutôt satisfaisant. Les joueurs semblent déjà en bonne forme – personne n’est sorti sur les rotules et on a même vu Camara, Ferrari et Perkins sur le terrain durant 90 minutes – et ont obtenu un très bon résultat, le tout face à un adversaire qui visera le haut de tableau et avait, lui, déjà des matches amicaux dans les jambes.