MONTRÉAL : Bush, Camara, Ferrari, Lefèvre, Krol, Bernier (80e Mallace), Felipe, Romero (88e Miller), Duka (63e Tissot), Piatti, Di Vaio
COLUMBUS : Clark, Gehrig (59e Jimenez), Wahl, Parkhurst, Francis, Finlay, Tchani, Trapp, Meram (76e Speas), Higuaín, Bedell (67e Schoenfeld)
ARBITRE : M. Guzman
AVERTISSEMENTS : Piatti, Tchani, Camara, Bush, Trapp, Francis
LES BUTS : 41e Piatti (1-0), 90e Piatti (2-0)
Il n’y a pas eu de match entre les joueurs désignés argentins portant le numéro 10 : alors qu’Higuain n’a pas pesé sur la rencontre et semblait avoir perdu son coup de patte magique, Piatti a été à la conclusion de deux contres montréalais parfaitement menés à la fin de chaque mi-temps, offrant une victoire 2-0 à ses couleurs contre Columbus.
On arrive aux deux-tiers de la saison et Frank Klopas semble avoir trouvé son dispositif et la hiérarchie entre ses joueurs. En effet, l’équipe bouge assez peu ces derniers temps, le 4-2-3-1 est toujours de mise, avec Di Vaio titulaire en pointe et McInerney sur le banc. Le trio derrière lui semble actuellement inamovible, même si au retour de Mapp il y aura un choix difficile à effectuer. En l’absence de Larrea, le duo Felipe - Bernier joue devant la défense où Camara, Lefèvre et Ferrari semblent de plus en plus sûrs de leur place, peut-être davantage que Krol à un poste d’arrière-gauche encore en ballotage. Par contre au but, Bush a pris le dessus sur Perkins.
Même s’il n’y a pas eu de franche occasion avant une demi-heure, le début de rencontre a rapidement montré les façons de procéder préférées des deux équipes. Après cinq minutes, une combinaison de passes des visiteurs se terminait par un tir à distance de Trapp, peu à côté mais sans constituer un énorme danger. 120 secondes plus tard, Romero était à la conclusion d’un contre montréalais mais il n’a pu obtenir mieux qu’un corner en raison de la sortie de Clark et du retour de Francis.
Vous en voulez d’autres ? Allez ! Une perte de balle montréalaise sur la gauche permettait à Trapp de s’emparer du ballon qu’il a immédiatement passé à Bedell dont le tir de loin a fini droit sur Bush. Bernier a aussi tenté sa chance à distance, hors-cadre, mais la première occasion franche de la partie est tombée sur un contre montréalais qui a abouti à Di Vaio dos au but. Sa remise à Piatti et le mouvement de ce dernier ont ouvert à l’Argentin un espace de tir, et il a fallu que Clark dévie cette frappe du bout des doigts.
Columbus avait du mal à s’approcher du but de Bush mais tout le loisir d’envoyer des tirs à distance. Rarement dignes de mention, mais à force d’essayer cet exercice dans lequel ils ne sont pas mauvais, les visiteurs donnaient de temps à autre du travail au portier montréalais. Ce dernier s’est notamment emparé facilement d’une tentative bondissante de Meram.
Cette fin de première mi-temps était néanmoins marquée du sceau de Piatti. D’abord très mal tenu sur un coup franc, il a pu recevoir une passe de Di Vaio droit sur la tête sans même avoir besoin de sauter : l’Argentin a tenté de placer sa reprise mais Clark a pu s’en emparer en tendant les bras.
Le joueur désigné allait montrer dans l’exercice suivant qu’il y était beaucoup plus à l’aise. Sur un contre, il a reçu le ballon de Felipe avant de faire tout le boulot tout seul, en passant en revue la défense de Columbus avant de tromper Clark d’un tir dans le coin du but (1-0).
Cette situation était d’autant plus intéressante pour Montréal que Columbus a dû faire le jeu en deuxième mi-temps (car malgré ses occasions sur contre-attaques, avant la pause, l’Impact tentait inefficacement de prendre l’initiative), exercice dans lequel les hommes de Gregg Berhalter ne brillent guère sauf lorsque Finlay et Meram parviennent à accélérer le jeu soudainement - ce qui n’est jamais arrivé ce samedi soir -, et qui les expose à des contres sur lesquels leur défense est particulièrement friable.
Ainsi, après la pause, on a assisté à une longue séance de domination stérile des visiteurs. Bien entendu, ils se montraient quand même dangereux de temps à autre. Notamment lorsqu’une passe dans le dos de la défense a permis à Finlay de se retrouver seul à Bush, qui n’a cependant même pas dû intervenir grâce à un superbe repli défensif de Ferrari.
Malgré le petit nombre de possibilités adverses, l’Impact était à la peine et concédait de plus en plus de coups francs (dont quelques-uns en position très dangereuse) et de corners. Cela ne portait cependant pas à conséquence, puisque Columbus était pour le moins maladroit à l’exécution. C’était à se demander où avait disparu le coup de patte d’Higuain. Exemple (parmi les plus menaçants, c’est dire) : un coup franc bondissant au sol qui a traversé le mur mais manquait vraiment de puissance et dirigé vers le milieu du but où Bush n’a qu’eu à attendre le ballon pour le cueillir.
Les rares contre-attaques montréalaises étaient autrement plus dangereuses. Sur l’une d’entre elles, Tissot a lancé Di Vaio sur la droite d’une belle transversale, mais l’Italien a tiré dans le filet latéral. Une autre, consécutive à un énième mauvais corner de Columbus, a permis à quatre montréalais de partir à toutes enjambées : Piatti a décalé Romero sur la droite, mais le tir du dernier nommé a terminé à côté. Entre temps, Bush était à la bonne place pour arrêter un corner repris de la tête par Schoenfeld. Idem dans les arrêts de jeu, suite cette fois à un corner prolongé par Wahl. Et ce n’étaient vraiment pas les arrêts les plus difficiles de la carrière de l’ancien dernier rempart de Baltimore.
La frappe à distance hors-cadre de Speas quelques instants plus tard n’y changera rien : jamais au cours de la rencontre, Columbus n’est arrivé à mettre en péril des montréalais appliqués et bien plus menaçants sur les quelques contres qu’ils se sont créés. Il y en eut un ultime dans les derniers instants. Après une tentative contrée de Di Vaio, c’est encore Piatti qui s’est retrouvé à la bonne place pour fixer les chiffres à 2-0.
Contre une des équipes les plus faibles défensivement de MLS sur reconversions rapides (merci Vision du Jeu pour les infos), Montréal a retrouvé la marque qui faisait sa force lors de ses deux premières saisons dans la compétition, et c’est ce qui lui a permis de remporter une deuxième victoire consécutive à domicile en championnat pour la première fois de la saison.
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