HOUSTON : Deric, Ashe, Horst, Cochran, Beasley, García, Garrido, Clark, Davis (82e Driver), Barnes, Cummings (76e Ownby)
MONTRÉAL : Bush, Miller, Ferrari (46e Pearce), Lefèvre, Krol (67e Tissot), Mallace (73e McInerney), Felipe, Romero, Duka, Piatti, Di Vaio
ARBITRE : M. Bazakos
AVERTISSEMENT : Felipe
LES BUTS : 30e Barnes (1-0), 40e Duka (1-1), 55e Piatti (1-2), 61e Barnes (2-2), 65e Clark (3-2)
Même si l’Impact a parfaitement exploité les errances défensives de son adversaire dans l'axe du jeu, il a suffi à Houston d’accélérer pendant 10 minutes en deuxième mi-temps pour faire la différence et s’imposer 3-2.
La rencontre a mis du temps à démarrer, même si Montréal a eu une belle occasion après 3 minutes à peine, quand Romero a gagné son duel avec Beasley sur la droite, ce qui lui a donné beaucoup d’espace pour avancer avant d’envoyer un centre bondissant vers Di Vaio qui, après avoir contrôlé le ballon, a envoyé une frappe trop croisée.
Houston a hérité de son unique occasion sérieuse du premier tiers de match un quart d’heure plus tard. Ashe, sur la droite, a centré au deuxième poteau vers Barnes qui a pris le dessus sur Miller et s’est jeté vers le ballon qu’il n’est cependant pas parvenu à reprendre correctement, aussi gêné par le défenseur à la limite de la faute.
À part ça, les deux équipes avaient beaucoup de mal à développer du jeu offensif. Montréal se concentrait avant tout à être appliqué défensivement. L’absence de Bernier se faisait ressentir et Felipe était souvent trop bas pour faire mal. Quant à Houston, il ne parvenait pas à provoquer l’Impact, à pousser sa défense à la faute. Alors, on a longtemps dû se contenter de tirs de loin, signés Barnes, Garcia ou Felipe.
Il a fallu un fait de jeu combiné à un exploit individuel pour débloquer le marquoir. Garcia a tenté de trouver Barnes, à la limite du hors-jeu, mais a mal ajusté sa passe, envoyant le ballon droit sur Krol qui a raté son contrôle… ce qui a permis au ballon de se rendre à Barnes, auteur ensuite d’un superbe effort pour effacer l’arrière gauche polonais et Mallace avant de battre Bush déjà à quatre pattes au moment du tir (1-0).
Une tête trop croisée de Mallace sur corner a causé quelques frayeurs aux supporters locaux qui ont surtout rêvé d'un deuxième but quand un coup de coin donné par Davis dégagé approximativement est revenu à l’expéditeur, seul sur la droite, qui s’est placé en position de tir mais a vu sa frappe contrée par Ferrari.
Sans être mis à rude contribution derrière, Houston a quand même fait une belle démonstration de ses problèmes à défendre dans l’axe, permettant à Piatti, Felipe et Duka de combiner sans la moindre gêne : tout cela s’est terminé par une passe courte du Brésilien dans un trou béant laissé par des défenseurs mal placés, mais droit dans les pieds de Duka qui a calmement placé le ballon hors de portée de Deric (1-1).
Le début de la deuxième mi-temps ressemblait au pire de la première jusqu’à ce que le jeu défensif de l’axe local ne fasse encore des siennes : un contre amorcé par un long ballon vers Di Vaio dans le rond central a permis à l’Italien de lancer Piatti à toute vitesse dans le dos de la défense : l’Argentin a quasiment traversé un demi-terrain, a résisté au retour des arrières et a inscrit son troisième but de la saison pour porter les chiffres à 1-2.
La principale conséquence de ce but sur le terrain (car en dehors, ça a été de nombreux Montréalais chantant l’effet Piatti) a été de réveiller l’équipe locale qui a enfin commencé à jouer comme elle en est capable, ce qui fut plutôt rare cette saison. Les occasions se sont dès lors enchaînées. Horst a d’abord surgi sur un coup franc de Davis mais n’a pas pu mettre la tête sur le ballon et profiter de la sortie approximative de Bush. Barnes a ensuite repris comme il pouvait un centre envoyé par Ashe, mais ça manquait de puissance et de précision, et Bush a pu s’emparer du ballon. Peu après, Davis a pu manœuvrer à sa guise à l’entrée du rectangle et envoyer un beau tir enroulé, hors-cadre.
Dans la même minute, Garcia a rapidement joué une touche vers Cummings, qui est entré dans le rectangle par la droite et a passé le ballon à Barnes complètement seul : similaire à celle tentée trois minutes plus tôt, sa reprise était toutefois mieux placée, hors de portée de Bush, pas vraiment dans la meilleure des positions pour contrarier le buteur (2-2).
L’égalisation n’a pas refroidi les ardeurs locales. Cummings s’est joué de Miller avant d’envoyer une puissante frappe repoussée par la transversale. À peine le temps de souffler et un corner de Davis légèrement touché par Horst est arrivé à Clark seul au deuxième poteau : il a profité de placement défensif des joueurs de l’Impact aussi erratique que la sortie de leur gardien pour donner définitivement l’avantage aux hommes en orange (3-2).
L’Impact n’a pas été capable de réagir, et la seule menace en une petite demi-heure vint quand McInerney s’est présenté face à Deric qui est sorti à ses devants et a repoussé le ballon plus comme un volleyeur que comme un gardien de but.
Bush aussi a dû intervenir, en plongeant dans les pieds d’Ownby qui avait reçu un centre de Driver au premier poteau, ponctuant une action joliment construite sur le flanc gauche local.
Si offensivement, les combinaisons de passes, le jeu dans l’axe et les reconversions rapides ont encore été utilisées efficacement, contre un adversaire qui a du mal à les contenir, la défense de l’Impact est retombée dans certains de ses travers du début de saison et n’est pas parvenu à repousser les accélérations locales suite au but de Piatti qui, finalement, a peut-être fait davantage de bien à Houston qu’à l’Impact.
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