Trop tendre pour surprendre

DC United - CF Montréal 2-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 08/08/2021

 
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DC : Kempin, Gressel, Najar (77e Birnbaum), Brillant, Alfaro, Mora, Nyeman (77e Felipe), Moreno, Arriola (69e Skundrich), Paredes (81e Reyna), Kamara

MONTRÉAL : Breza, Brault-Guillard (56e Bayiha), Waterman, Miller, Bassong (75e Kizza), Piette, Maciel, Choinière (75e Zouhir), Torres (56e Toye), Ibrahim (46e Mihailovic), Johnsen

ARBITRE : M. De Oliveira

AVERTISSEMENTS : Waterman, Miller

LES BUTS : 16e Brault-Guillard (0-1), 41e Najar (1-1), 54e Kamara (2-1)


Malgré un but-surprise de Brault-Guillard au quart d’heure, Montréal n’a pas pesé lourd à DC United où, privé de nombreux éléments importants pour suspension où raison médicale, il s’est incliné 2-1 et n’a jamais été en mesure de revendiquer ne serait-ce qu’un point une fois mené à la marque en début de deuxième mi-temps.

Trois titulaires suspendus, une kyrielle de blessés et, mauvaise surprise, Pantemis indisponible pour raisons Covid, Wilfried Nancy n’avait pas vraiment l’embarras du choix… Il a même revu ses cartes tactiques avec un 4-3-3, donc une défense centrale à deux, et faisait tourner son effectif, titularisant entre autres Ibrahim et Johnsen alors que Choinière passait dans l’axe de l’entrejeu où il était soutenu par Piette et Maciel.

On était curieux de voir les débuts de Breza sous le maillot montréalais et on l’a vu à l’œuvre après un peu plus de cinq minutes : une perte de balle coupable en plein dans l’axe de l’entrejeu profita à Arriola avant que le ballon n’arrive sur la gauche du rectangle à Paredes qui a obligé le gardien prêté par Bologne à effectuer sa première intervention importante en MLS.

Son arrêt sur un tir de loin du même Paredes, droit dans ses bras, fut bien moins difficile, mais au quart d’heure, il a dû se montrer solide sur un centre-tir tendu d’Arriola qui, sur la gauche du rectangle, avait décidé de tenter sa chance malgré l’angle très fermé. Jusque-là, le match était à sens unique…

Et puis, quelques instants plus tard, Brault-Guillard a remonté le terrain sur la droite (côté où l’adversaire a laissé quelques espaces béants par moments) et, à l’issue d’une belle accélération, a vu Ibrahim bien placé dans le rectangle. Cela dit, il était en bout de course, le ballon un peu loin de son pied, ce qui fait qu’il l’a envoyé trop loin devant son coéquipier… mais juste sous la transverse. Surpris, Kempin a dû aller le chercher au fond de ses filets (0-1) !

L’ouverture du score a permis de rééquilibrer les débats. Et si DC United voulait bien entendu recoller à la marque, il a calmé ses ardeurs alors que Montréal était mieux dans son match, tant offensivement que défensivement. Ainsi, les occasions locales étaient plus rares… mais restaient bien dangereuses comme quand, sur la gauche, Arriola a vu Paredes complètement oublié au cœur du rectangle, mais sa passe était trop devant son partenaire.

Signe du visage affiché par les visiteurs depuis le but, cet énorme effort individuel de Choinière plein axe : parti de devant son rectangle, il a quasiment été jusqu’à celui de DC United mais avant d’y entrer s’est dit que comme la défense reculait, il bénéficiait d’un bel espace pour tirer. Bonne idée, puisque sa tentative a léché l’extérieur du poteau droit de Kempin.

Autre illustration de la domination locale moins écrasante, le fait que Breza n’était pas vraiment très occupé. Ainsi, pendant longtemps, sa plus grande frayeur fut un envoi au-dessus de Najar qui, après un bel effort sur la droite, était rentré dans le jeu avant de tirer de loin.

Moins écrasante, la domination locale était toutefois réelle, et par moments certains montréalais étaient un peu dépassés. C’est ce qui a provoqué un coup franc légèrement décalé sur la droite : bien donné vers le cœur du rectangle par Gressel, il était même parfait pour Najar, mal tenu, et dont la reprise croisée de la tête n’a laissé aucune chance à Breza (1-1).

Mais Montréal aurait pu rentrer au vestiaire en menant. Sur une reconversion rapide, Brault-Guillard a encore pu remonter son flanc à sa guise, mais cette fois il a servi Ibrahim bien plus tôt, le voyant complètement isolé plein axe. Parfaitement lancé, l’attaquant a contourné Kempin… avant de tirer dans le filet latéral !

Malgré les bonnes intentions montréalaises après le repos, DC United a repris le contrôle des débats. Avec une première occasions deux minutes après la reprise : sur la droite, Paredes a glissé une petite passe en retrait à Gressel dont la reprise en un temps n’était pas suffisamment bien placée pour empêcher Breza de la repousser.

Cette domination, assortie d’un jeu très physique (pas dans le sens brutal, mais dans la débauche d’énergie qu’il requiert), n’a pas tardé à se concrétiser. Sous pression, assez bas dans son camp, Torres a été auteur d’une perte de balle coupable, qui a profité à Kamara. Assez loin, mais seul et en position de tir, il a analysé la position de Breza et vu un espace pour envoyer le ballon dans le but, ce qu’il a fait d’un tir enroulé (2-1).

À l’heure de jeu, une relace doublement ratée (la première par l’équipe, on ne sait pas trop comment en raison de la seconde, par la réalisation) n’a pas pu profiter à Paredes dont la tentative a ricoché sur les deux défenseurs devant lui avant d’arriver à Breza. Mené, Montréal n’y arrivait tout simplement plus.

Même en voulant se donner de l’air sans fioritures, la défense pouvait relancer de façon imprécise. Comme sur ce corner mal dégagé, permettant de retrouver Gressel sur la droite : le centre très tendu de l’ancien ailier d’Atlanta est passé devant tout le monde, y compris Kamara qui, s’il avait chaussé une pointure de plus, aurait pu toucher le ballon à bon escient.

À 20 minutes du terme, hormis un tir à distance de Mihailovic largement à côté, on n’avait vu aucune velléité offensive montréalaise. On put enfin se mettre quelque chose sous la dent après un coup franc de Mihailovic vers Johnsen, qui a sauté plus haut que tout le monde, même que les bras de Kempin avec qui il était en duel mais qui a quand même réussi à l’empêcher d’ajuster sa reprise de la tête. C’en était tout pour Piette et ses partenaires, qui n’ont ensuite plus rien montré.

Il fallut attendre la 87e pour voir un autre semblant de danger : une tentative d’action individuelle de Reyna a été bloquée, mais le ballon est arrivé à Skundrich dont le tir puissant semblait bien partir : mais avant qu’on le sache, et qu’on puisse éventuellement voir Breza à l’œuvre, il heurta malencontreusement un joueur local, sur sa trajectoire.

Occasion suivante ? Toujours dans le même camp. Récupérant un ballon très haut, ce qu’il faisait encore souvent malgré le contexte du match, DC United l’a décalé de gauche à droite : passant de Skundrich à Felipe puis à Gressel, il a fini au-dessus après un puissant tir du dernier nommé.

Cela illustrait la façon dont DC United a géré toute la fin du match : défendre en tentant de garder le ballon, d’être dans le camp de l’adversaire et de le récupérer, sans pour autant débourser de gros efforts physiques. Ainsi, en possession, l’équipe locale ralentissait le rythme (ce qui semblait souvent faire l’affaire de son adversaire, visiblement émoussé), et en perte de balle, son pressing se faisait grâce au placement et non l’intensité. Une gestion rondement menée jusqu’au coup de sifflet final.

On peut en dire autant de la gestion des efforts. En début de saison, Hernan Losada, l’entraîneur de DC United, reprochait à ses joueurs de ne pas avoir la condition physique nécessaire à son style de jeu. On est loin de la définition habituelle du jeu physique sous nos latitudes, c’est-à-dire à coups de gros muscles. Mais ce que fait DC United est tout simplement épuisant, tant pour lui que pour l’adversaire. Avec en face un groupe inexpérimenté et moins habitué à jouer ensemble, il y avait l’opposition idéale à mettre hors d’état de nuire en fin de rencontre. C’est ce qu’on a vu, et il ne faut pas oublier le mérite des vainqueurs là-dedans, c’était leur volonté, ça devient leur marque de fabrique.

Le résultat du match est on ne peut plus logique. Cela dit, la défaite est à mettre en perspective avec les nombreuses absences dans les rangs montréalais. C’est, encore, le potentiel de chacun de ses joueurs qui sera un des principaux enseignements de la soirée du staff technique. Mais il va quand même rapidement falloir veiller à ne pas tomber dans le doute, que la spirale négative des résultats risque d’engendrer. Le meilleur moyen de retrouver le sourire sera de s’imposer devant ses supporters lors du prochain match, contre New York.

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